Cathédrale de la Sombre Inquisition
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Cathédrale de la Sombre Inquisition


 
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 Les grimoires d'Onyris...

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Onyris
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Onyris


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MessageSujet: Les grimoires d'Onyris...   Les grimoires d'Onyris... EmptyDim 22 Jan - 21:53

Les débuts d'un Saint Inquisiteur...


Cela faisait bientôt 2 mois qu’Onyris avait rejoint la Sainte Inquisition, mais contrairement aux apparences, il ne pouvait s’empêcher de douter lorsqu’au moment fatidique, il lui fallait ôter la vie à ses humains, jugé hérétiques, mais qui n’en demeuraient pas moins des créatures de Dieu. Bien sur certains d’entre eux ne lui inspiraient pas la moindre compassion, et ne valaient pas plus, a ses yeux, que ces vermines démoniaques…

Il advint qu’une des ses poursuites le mena à un campement, qui sans la course effrénée de leur guide de fortune, aurait été, pour longtemps encore, inconnu de tous.
Lorsque L’inquisiteur Artémys et lui même s’aperçurent qu’il s’agissait là d’un camp rebelle, une volée de fleches leur parvinrent en réponse à leur curiosité sans doute jugée d’inopportune par leurs hôtes. Loin d’en être impressionnés Artémys, ainsi que les inquisiteurs présents, s’apprêtaient à contre-attaquer, mais Onyris lui saisissant le bras, l’interpella. IL était visiblement troublé.
-Nous n’allons tout de même pas les tuer sans jugement ?
-S’attaquer aux serviteurs de Dieu n’est il pas un acte justifiant leur hérésie ?
L’apprenti acquiesça sans grande conviction.

Le campement décimé, Artémys mis sur pied un immense bûcher sur la place publique, à l’endroit même, ou, quelques heures plutôt des hommes et des femmes psalmodiaient une sombre cantique à la gloire des forces du mal, sans doute requerraient ils son aide… Sans succès….
Onyris quant à lui traquait, avec l’aide des inquisiteurs les plus vifs, les derniers fuyards, réfugiés dans les bois sombres qui assuraient aux rebelles leur autosuffisance. Il n’y a pas si longtemps il aurait nettoyé sa hallebarde d’ou perlait un sang impie. Mais il avait appris à faire fi de ces « détails »…

Un craquement, des branches mortes, quelqu’un courait juste sous lui. L’ange plongea, en peu de temps il était derrière elle, c’est une femme, mais peu importe, on lui avait souvent répété que les femmes, sous le voile de l’innocence cachaient bien souvent une âme dure et cruelle, capable du pire…
Hallebarde en main il s’apprêtait à effectuer sa vile besogne, comme il l’avait fait avec le reste de sa famille sans même le savoir…

Mais au moment d’exécuter la femme, une vision l’arrêta si soudainement qu’il eu du mal à se poser sans encombre, l’hérétique quand à elle trébucha sur une vielle branche et s’étala de tout son long laissant s’échapper de ses bras un couffin. Onyris l’attrapa alors qu’il allait s’écraser sur le sol qui malgré un tapis de feuille morte aurait sans doute provoqué la mort de nourrisson. La femme effrayée supplia l’inquisiteur de lui rendre, de lui laisser la vie sauve, elle pleurait toute les larmes de son corps…
Malgré le dilemme qui s’imposait à lui, il rendit néanmoins l’enfant à la jeune femme qui ne prit pas même le temps de le remercier et se retourna pour prendre la fuite. A peine quelques mètres plus loin, comme sortant de l’ombre, Artémys vint se placer juste devant la femme stoppant ainsi sa progression. Celle si eu un moment d’hésitation avant de tituber en arrière.


-L…Laissez moi

L’inquisiteur sourit et attrapa son interlocutrice à la gorge avant de la jeter aux pieds d’Onyris.

-Aucun Survivant…
Aucune exception…
Aucune pitié…
Le monde doit retrouver la pureté des temps de sa conception.
L’apprenti acquiesça avant de donner le coup de grâce à la silhouette recroquevillée.

-Et l’enfant…Artémys ?

L’inquisiteur avait disparu…Onyris s’approcha du couffin et le pris dans ses bras.
Vide…


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Onyris
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MessageSujet: Re: Les grimoires d'Onyris...   Les grimoires d'Onyris... EmptyDim 22 Jan - 21:54

La confession...


La sentence divine s’était abattue sur l’homme perverti.
Agonisant, son corps traînait sur le chemin qui menait à la cathédrale.
L’Evêque Onyris arrivait enfin aux abords du porche de la maison de Dieu.
Lorsque la poussière créée par le déplacement de son fardeau se dissipa, il s’adressa à l’hérétique.


Ceci sera ton chemin de croix… La Rédemption approche à grands pas…

L’homme, entre souffrances et délires, ne répondit pas et l’inquisiteur reporta son attention sur la sainte bâtisse.

Seigneur, votre enfant ici présent a péché, il occis nombre de tes envoyés angéliques, massacré plusieurs de tes fils humains et a pactisé avec le malin en la personne de ton ennemis, Satan.

Mon Seigneur, voyez la juste punition qui s’est abattu sur lui, et acceptez que je le mène de ce pas se confesser, acceptez que cet être tourmenté apaise son âme au jour de sa mort…


Les portes s’ouvrent…

D’un signe de la tête il ordonne au « diacre » en faction près de la porte de nettoyer la traînée de sang laissée par le corps le long du chemin.

Cela fait, l’ange se signe et pénètre dans le narthex, l’homme qu’il traîne derrière lui est « mené » vers le premier confessionnal.
Après l’avoir installé l’Evêque sort de sa sacoche une fiole d’eau bénite. Il en fait boire deux gorgée à l’hérétique. Une pour le mal qui l’habite, l’autre pour le mal qu’il supporte. Avant de ranger le flacon, il l’asperge suivant la forme du crucifix.
Enfin il referme la porte, dépose ses armes, et entre dans la « loge » adjacente.
L’homme de l’autre coté du panneau de bois semblait reprendre des forces, la douleur anesthésiée par l’eau bénite.
L’Evêque commença…


Tu es dans la maison de Dieu, les blessures que nous t’avons infligé viendront à bout de tes forces promptement et tu passeras bientôt de vie à trépas. Mais dans sa grande bonté, l’ordre inquisitorial te laisse une nouvelle chance d’obtenir le salut de ton âme…
Encore une fois, je te repose la question : acceptes tu la Rédemption ?


Un majeur se glisse entre la grille de bois qui sépare les deux êtres… Dans un mouvement plein de lassitude l’ange casse le doigt puis attend que les cris et jurons de l’homme aient cessé.

Tout crime mérite châtiment, et le blasphème en est un, tenez vous le pour dit.

Grognement de l’homme.

Estimez vous heureux, homme de peu de foi, que nous ne vous ayons pas déjà brûlé vif, ce qui cela disant, n’est pas une option à bannir dans votre cas…

Silence.
L’ange pouvait sentir la peur émanée de l’humain.
Il avait tiré des leçons de son acte de révolte avorté…


Votre mort est proche, et sachez que votre réincarnation n’est pas acquise ou du moins, ne le sera pas éternellement…
L’assomption, elle, est a portée de main, de votre main. Il ne revient qu’à vous de faire le nécessaire pour y accéder…


Nouveau silence.
L’homme fait le tour de la question :Il est agonisant, aux mains de l’inquisition, ces derniers ne l’ont toujours pas tué, et à choisir il préfère encore se laisser mourir sous l’effet de l’eau bénite que lui a fait avalé l’ange et qui, étrangement, semble atténuer ses souffrances ; que brûler vif façon Jeanne d’Arc…

D’une voix chevrotante l’homme donne son consentement.


Bien, dans ce cas commençons…
Tout d’abord, croyez vous en Dieu M.Wallace ?


Interloqué l’humain ne répond pas. L’ange avait employé un nom qui semblait oublié par lui même depuis une éternité… Le sien… Avant que le voile ne se déchire, il était M. Philippe Wallace. Lentement, les souvenirs remontent à la surface. Il était entrepreneur à Bordeaux, il…

Onyris l’interrompit dans ses pensées.


M.Wallace, une nouvelle fois, croyez vous en Dieu ?

Je… non… Répondit-il presque honteusement…

Je vois…
Connaissez vous les 10 commandements ?


De plus en plus mal à l’aise l’homme était désorienté…

O…oui...

Les avez vous enfreint ?

Silence.

M.Wallace, votre vie entière repose sur le péché, autant celle là que l’imaginaire créée par le voile, il est grand temps de vous confesser…

Le silence est oppressant, l’homme est assaillit de souvenirs divers, datant de sa vie antérieur, celle ou l’entrepreneur qu’il était n’avait d’autres soucis que d’arriver à l’heure pour son match à la télé, celle ou ses amis et lui se retrouvaient autour d’une bière dans le bar au coin de la rue, celle ou anges et démons n’étaient que des chimères…
Comme il regrettait cette vie…
Depuis que le monde réel s’était révélé à lui il avait du prendre les armes, et se défendre dans un premier temps, puis, séduit par l’engeance démoniaque, combattre leurs ennemis, les anges…
Sa vie n’avait été que carnages et souffrances depuis ce moment précis ou l’image de la terre telle qu’elle était vraiment lui parvint…
Une larme coula le long de la joue de l’hérétique…


Pardonnez moi mon père car j’ai péché…

Et il se confessa…
L’évêque avait vu juste, le péché avait jalonné son existence…
Bien loin du sentiment de haine mêlée de crainte envers l’ange qu’il éprouvait peu de temps auparavant, la honte le submergeait au fur et à mesure que sa vie était décortiquée…


La confession prit fin. L’homme était anéantit…


Je prierais pour votre âme pauvre pêcheur, le reste dépendra du bon vouloir de notre seigneur.

L’évêque sorti, pris l’homme sur ses épaules, et l’emmena devant un fagot de bois à quelques dizaines de mettre de la cathédrale. Sans aucune résistance l’humain fut attaché.
Avant d’embraser le bûcher, l’Evêque murmura ces mots à l’oreille de l’hérétique :
Puisses tu, dans le cas ou le seigneur te renvoi sur terre, servir au mieux celui qui te créa jadis…

Une torche alluma le bûcher, le feu purifia l’homme, le fils rejoint le Père…


Avant de partir, comme de coutume, l’ange s’arracha une plume, puis de retour au confessionnal, la trempa dans le sang qui ne s’était arrêté de perler des blessures de l’homme, enfin, sortant son registre il fit glisser sa plume : Philippe Wallace, purifié en ce 18 novembre de l’an 2005.


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MessageSujet: Re: Les grimoires d'Onyris...   Les grimoires d'Onyris... EmptyDim 22 Jan - 21:55

Le songe de l'éveque...


Onyris ouvre les yeux. Du vert, du vert partout, avec ça et là quelque fleurs, quelques fruits…
Assis au milieu d’une clairière, son regard passant de droite à gauche scrute les environs… Rien… ou du moins apparemment rien…
Il se lève, et s’aperçoit qu’on l’a privé de son enveloppe corporelle, il n’est qu’une âme que personne ne pourrait voir, or il n’y a personne…

Quoique… L’ange tend l’oreille, un rire, oui c’est bien ça, un rire lui parvient, sans se poser plus de question il se déplace vers le lieu d’ou provient la voix qui succède au rire… La voix est féminine, mais un timbre plus grave lui répond… Progressant caché, plus par habitude que par nécessité, onyris s’approche du couple…

Il les voit. Ils sont nus, leurs cheveux sont châtains, l’homme à les yeux bleus vert, la femme marron. Il ne sont pas grands, mais pas petits, et leur corps semble justement proportionné…


« Mais ! Ce pourrait ce que… ? »

L’ange est comme pétrifié…

Un moment passe, puis Onyris se retourne lentement vers les humains… Ils n’ont pas de nombril…

Il a besoin d’en savoir plus, il s’approche de façon à les entendre distinctement…

Ils parlent d’amour, de bien-être, de sérénité, de paix intérieur, du beau temps, des arbres qui les entoure… L’innocence comme Onyris n’en a jamais vu…

Il avait acquis un certain don pour repérer le pécheur de l’homme pieu, et même lorsqu’il rencontrait ce dernier, le sentiment qu’il éprouvait n’avait rien de comparable avec la pureté qui l’étouffait littéralement à présent…

Le doute n’était plus permis… Mais comment cela était possible ?

Il n’eut pas le temps de s’attarder sur la question, un élément extérieur venait de perturber la situation initiale ; un être difforme, un démon apparemment, venait de s’incarner dans le corps d’un serpent à quelques mètres du saint couple…

Non content de son interruption il s’approcha de la femme, isolée ; l’homme venait de partir Dieu sait ou…

Apparemment le serpent démoniaque lui parlait de quelque chose de génant…

En s’approchant Onyris le surpris lui conseillant de goutter au fruit du grand arbre qui se trouvait derrière elle, lui vantant sa saveur incomparable… La femme semblait hésitante, et craignait de déclencher le courroux de son père qui lui avait formellement interdit de s’approcher de l’arbre…

A force de persuasion la femme semblait adhérer à l’idée de goutter au fruit…

Il fallait intervenir, Onyris s’incarna dans la créature la plus proche de la scène, un aigle…

Ni une ni deux, il enserra sauvagement le serpent et, prenant soin de s’éloigner de la femme, il le tua…

Lorsqu’il revint, l’homme était là, la femme dans ses bras, lui racontant sa rencontre…

Le fruit était intact, toujours au sommet de l’arbre…

Le pire venait d’être évité, Adam et Eve, auraient une vie longue et heureuse au sein d’un Eden luxuriant…





Au moment ou Dieu descendu de son trône venait lui flatter l’oreille, reconnaissant de son intervention… Onyris ouvrit les yeux sur les voûtes gothiques du monastère de l’ordre inquisitorial…

Un rêve… Rien qu’un rêve…


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MessageSujet: Re: Les grimoires d'Onyris...   Les grimoires d'Onyris... EmptyDim 22 Jan - 21:55

L'Avenement de l'Apôtre...



De Onyris:

Bientot 20 jours que le Cardinal Artémys avait trahit, laissant à l'inquisition céleste la tache de démentir les accusations calomnieuses de l'armée céleste.
Il était juste d'en vouloir à ce déchu et à ses suivants... Mais ils n'étaient pas ses suivants...
Et si jadis ils étaient sous ses ordres, les inquisiteurs l'avaient bel et bien renié, lui, ainsi que son prédécesseur, Talion de Carthass.

Depuis ce tragique événement, l'inquisition céleste renaissait de ses cendres sous la houle des deux évêques restés fidèles au Seigneur; L’évêque du Saint Châtiment, Lovheurt; et l’évêque du Jugement, Onyris...




Cette nuit là Onyris avait signé un pacte de non agression invitant Samurai et Saint Inquisiteurs à ne pas s'engager dans une lutte fratricide.
Ce n'était pas comme ça que cela aurait du se passer selon lui; mais force était de reconnaître que le résultat était le même.
Il n'allait pas s'en plaindre...

Après une dernière poignée de main sans effusion, l’Evêque s'en était allé.
Au dessus des nuages, l'étoile du berger sur sa droite, il se dirigeait vers le bastion de sa propre humanité; une petite église en ruine, dont les pierres calcinés se sont effacées devant la nature qui reprenait ses droits...



En des temps immémoriaux ou Onyris n'était qu'un homme, cette église surplombait son village.
Eminence grise au service d'un chef violent, il avait œuvré dans l'ombre des années durant à améliorer la vie dans ce bourg lamentable, dévasté de guerres récurrentes...

Mais maintes fois il du essuyer la colère de son maître, mainte fois il fut battu, humilié, traîné dans la boue...
Si bien qu'un jour, il empoisonna cet homme, ce rustre, ce barbare qui se disait "chef" du village...
Personne ne sut qui était l'auteur de ce crime, et Onyris prit le contrôle de la bourgade.

Les mains enfin libres, il s'employa, de décrets en décrets, à améliorer le quotidien de ses villageois, il fit la paix avec ses voisins, et pendant un temps, en totale autarcie, il vécu une période de prospérité.

Mais l'utopie dont il avait été l'investigateur, de par sa nature, provoqua sa perte...

Il advint que des armées venant du Nord, avançaient promptement vers la capitale du pays. Onyris avait foi en ces concepts qu'il avait inculqué aux villageois, et ne craignait pas leur venue.
Si bien que lorsque l'envahisseur vint aux abords du villages, la population l’accueilla à bras ouvert, persuadés que leur geste viendrait à bout des cette guerre.

Aucun d'entre eux ne survécu, aucune femme, aucun enfant ne fut épargné.

Onyris se réfugia dans l'église, priant de toute son âme, les larmes coulaient le long de son visage, non de peur, mais de colère.
De colère d'avoir mené à leurs pertes tout ces hommes, de colère d'avoir naïvement cru en l'homme, de colère de ne pas avoir la force d'intervenir...

Il priait lorsque l'église s'est embrasé, il priait lorsque la fumée a envahit la maison dieu, lorsque les flammes le léchèrent il pensa au courroux divin, au feu purificateur, au meurtre qu’il avait commit, et malgré la douleur il sourit…




L’eveque chasse ces pensées de son esprit. Se pose, se signe puis « penetre » dans l’église en ruine. Onyris doit bien etre le seul à avoir vu un jour ce toit.
Le Seigneur, soit qu’il hésitait, soit qu’il n’eut pas le temps, ne l’admit en eden que plusieurs siecles plus tard, mais il n’eut pas de mal à retrouver l’église…

Il avance jusqu’à ce qui fut l’autel de l’église, s’agenoue et prie…
Toute la nuit, immobile, la réflexion ponctue ses prières…

A l’aube, il entre dans la Cathédrale de l’inquisition, le lendemain, il vient en place Celeste et s’adressa aux Archanges et aux anges en ces termes…


Archanges, Anges il est temps pour l’inquisition d’admettre un nouveau dirigent.
Ainsi avec votre Bénédiction Archange Zabkiel, je serais cet ange, je serais l’Apôtre de l’Inquisition Celeste…




De Lovheurts:

Onyris avait parlé d’une voix ferme, sans hausser le ton. La voix avait pourtant porté jusqu’aux plus profonds recoins de la capitale. Les anges de la Sainte-Inquisition avait entendu, et tous se taisaient. Ils sentaient que quelque chose clochait, que cette annonce n’était pas l’annonce d’une décision concertée, mais une prise de pouvoir, tout simplement. Et les anges, sans l’exprimer, se demandaient quelle serait la réaction de ...

Du fond de la cathédrale, la porte menant aux escaliers de la Bibliothèque s’ouvrit avec fracas. Lovheurts apparut sur la place Céleste. Seulement il n’avait rien de l’ange poli, onctueux, qu’on pouvait voir d’habitude. A son visage aux traits insignifiants, toujours impassible, s’était substitué un masque de fureur blême. L’évêque du Saint Châtiment ne controlait plus les signes extérieurs de colère et de puissance. Son attitude devint clairement menaçante quand il tendit un doigt accusateur vers l’Evêque Onyris. On s’attendait à des hurlements, mais l’ange a gardé un semblant de contrôle. Il parla doucement, mais une colère immense en émane.


“Evêque Onyris. Je vais devoir vous demander de vous expliquer, rapidement, sur ce que vous venez de déclarer. Il semblerait vous ayez cru bon de vous passer à la fois de mon avis et de mon accord pour enfin réaliser votre rêve. Depuis longtemps je vous observe, et toujours vous avez comploté pour le pouvoir. Vous étiez assez doué d’ailleurs, profitant des faiblesses d’Artémys pour vous installer à la meilleure position. Ensuite vous avez cru pouvoir m’endormir en demandant du temps pour réfléchir. Et puis maintenant vous vous imposez? Croyiez-vous que je vous laisserai diriger la Sainte-Inquisition ,à laquelle j’ai consacré ma vie d’ange? Si c’est le cas vous vous êtes trompé Onyris...”

L’évêque du Châtiment fit un geste et sa chemise noire disparut. Ses yeux brillaient d’un éclat inquiétant. Il sourit, de son célèbre sourire carnassier. Il était prêt au combat. Un combat dont l’enjeu serait la Sainte Inquisition. Il parla à nouveau.

“Je crois qu’il va être temps, une bonne fois pour toute, de décider qui de nous deux est digne de poursuivre l’oeuvre du très regretté Archange du Respect. Préparez-vous Onyris... L’heure des comptes a sonné.”



De Onyris:

Onyris se doutait bien que Lovheurt réagirait mal, lui qui avait été Grand Inquisiteur, Inquisiteur, Evêque du Saint Châtiment; sa vie se résumait à l'inquisition.

Malgré tout, l'Apôtre n'imaginait pas une seule seconde se voir défier par l’Evêque. Car c'était bien ce que lui proposait l'ange, un duel...

Il n'y a pas si longtemps Onyris aurait sans doute décliné son offre, mais il était convaincu d'avoir le pouvoir d'apporter ce que lui, Lovheurt, n’amènerait jamais à l'ordre inquisitorial.
Il était convaincu que si le Seigneur avait eu le choix, il l'aurait choisit lui, Onyris.
Il n'avait plus peur de passer pour un être présomptueux, imbus de sa personne, ou même machiavélique, selon les dires de l’Evêque du Saint Châtiment.
Il était celui qui guiderait l'Inquisition, il n'avait plus aucun doute quand à sa mission.



Evêque Lovheurts, je ne suis pas d'un naturel violent, vous le savez j'ai toujours préféré la plume à l'épée; mais je ne laisserais personne, pas même vous, contester mon autorité.
Je vous connais Lovheurts, peut être moins que je ne le voudrais; mais j'en sais suffisamment sur vous.
Vous êtes un ange sage, mais violent; aguerrit, mais impulsif; déterminé, mais silencieux et secret, et votre intervention n'en est que la parfaite illustration.

L'inquisition ne peine que trop à redorer son blason, et vous ne deviendrez pas le successeur du cardinal Artémys, car par trop de coté je sens en vous la même rancœur...


Trop longtemps vous vous êtes caché derrière votre glorieux passé.
Pourtant cette fois, votre expérience ne vous sauvera pas du destin.

Il n’est nul besoin de nous attarder ici, car l'avenir de l'inquisition se jouera, je le déplore, armes en main...
Vous constaterez bien assez tôt que le Seigneur lui même vous ferra part, à travers ma victoire, de sa décision.



Avant de partir, l’Apôtre écrit quelques lignes sur un parchemin qu’il laisse à l’intention des Archanges…

Archanges, membres de l’Ordre des Cendres, même si cette pratique vous paraît outrage à notre nature d’ange sachez qu’elle est nécessaire, et que là ou les mots perdent leur poids, la lame est un noble moyen de « trancher » en cas de litige…
Mes respects, Onyris, Apôtre de l’Inquisition.




De Lovheurts:

Lovheurts n’écoutait pas l’usurpateur. Il se préparait à combattre. Il se préparait à imposer son droit par la force. Par la volonté de Dieu et sa propre puissance, l’Inquisition renaîtrait de nouveau de ses cendres, comme cela avait toujours été. Sur le corps de l’ange Lovheurts couraient des tatouages runiques, symboles du pouvoir de cet ange ancien. Lovheurts souriait. Un sourire sans rien d’amical, le sourire de celui qui va réaliser son rêve. Il ne souciait pas des regards attristés ou réprobateurs des inquisiteurs. Ce qu’il faisait était juste. Onyris n’avais pas l’âme d’un chef, et il n’avait aucun droit sur la Sainte Inquisition. Aucun.

Le premier assaut fut d’une rare violence. Onyris frappa de sa lourde épée, le regard inspiré. Il ne semblait ressentir aucune crainte. “Un fou...” pensa Lovheurts. Il ne chercha même pas à esquiver l’attaque de l’évêque du jugement. L’arme ouvrit une plaie béante dans le flanc de l’inquisiteur. Comme pour la plupart des inquisiteurs, l’entraînement d’Onyris en avait fait un tueur aguerri. La plaie était profonde. Mais il ne perdait rien pour attendre. Fermant les yeux, Lovheurts se concentra sur l’intérieur du corps de l’ange. Il laissa le pouvoir affluer en lui, et ce fut comme si sa main était à l’intérieur du ventre d’Onyris. En fermant le poing, il comprima l’estomac. Serrant encore, il pouvait presque sentir le sang couler, l’estomac se réduire en charpie.

L’ange vacilla, s’effondra presque. Une lueur d’incrédulité dans les yeux, Onyris regardait son ventre intact, et il sentait la douleur innommable. Il leva les yeux sur son bourreau. Lovheurts jubilait. L’ange à ses pieds vivait ses derniers instants. Le coup de grâce allait suivre...

Quelque chose alors changea. Quelque chose que Lovheurts d’abord ne vit pas. Puis, quand il devint évident que l’ange en face de lui se relevait plus fort encore, l’évêque du châtiment ne voulut pas le voir. Onyris s’était pourtant relevé, et son corps brillait d’une lueur aveuglante, son épée levée au dessus de sa tête semblait lancer des éclairs. Une puissance inconnue irradiait de lui.

Autour d’eux, la Sainte-Inquisition au complet assistait au combat. Tous avaient compris. Un seul encore riait de celui qui quelques secondes auparavant se tordait de douleur. Oui, devant la manifestation de la puissance Divine, Lovheurts riait. “Je connais tous tes trucs, tu ne m’impressionnes pas...” Il hurlait. Son regard fou ne quittait pas pourtant l’Apôtre de la Sainte Inquisition, immense dans la lumière du Seigneur tout-puissant, mais c’était comme s’il ne le voyait pas. Il concentrait à nouveau son pouvoir. Il était sûr de sa victoire. Il ne vit même pas l’épée de lumière s’abattre sur lui, dix fois, cent fois... Et il ne comprit qu’à peine les mots de pardon, et de miséricorde, de l’Apôtre Onyris.

C’est seulement quand il s’effondra, percé de coups, son corps brisé, qu’il comprit ce qu’il n’avait même pas envisagé avant de combattre. La défaite. Le goût amer de l’échec. Il ne comprit pas non plus quand Onyris rangea son épée, laissant la vie à celui qui l’avait si imprudemment défié. Lovheurts ne pouvait supporter cette déroute. Voyant son ennemi tourner le dos, il lança une dernière attaque. Une attaque terrible, immanquable car déjà Onyris avait baissé sa garde et s’éloignait lentement, toujours nimbé d’une douce lumière. Sous les regards affolés des inquisiteurs, un éclair jaillit de la main de Lovheurts, un éclair porteur de mort... qui disparut au contact d’Onyris. La lumière dans laquelle il baignait brilla plus fort, puis sembla s’estomper à nouveau.

Sans même se retourner, l’Apôtre de la Sainte Inquisition, désormais maître incontesté de cette noble institution, continua sa marche vers ses hommes. Laissant Lovheurts détruit, le corps couvert de sang et de poussière. L’ange répétait toujours la même chose, se parlant à lui même dans sa folie...



“C’est impossible... c’est impossible...”



De Onyris:

Le Seigneur en avait décidé ainsi.



L’Apôtre se trouvait maintenant au centre de la Sainte Croix formée par les inquisiteurs.
Son aura irradiait toujours autant, apaisante mais pourtant sévère, elle était telle qu'on l'aurait cru palpable.

Le silence entretenu tout au long du duel perdura; jusqu'à ce que l’Apôtre ne le brise.


Inquisiteurs, soyez les témoins du jugement divin.
Notre Seigneur, de par ma victoire a prit sa décision, respectez la.


Onyris dévisage un à un les anges autour de lui.
Certains ont les yeux rivés sur le sol, d'autres au contraire, le regardent fixement, sans ciller.

Ce combat n'avait pas fait l’unanimité au sein de l'ordre, et en d'autres circonstances Onyris ne l'aurait pas approuvé non plus.
Seulement depuis ce temps, il avait mûrit, et bien que croyant au pouvoir des mots, il ne pouvait pas nier l'évidence, celui de l'épée régissait ce monde depuis l'aube des temps...

Après tout le seigneur lui même n'avait pu empêcher que des guerres souillent l’éden...



Une nouvelle fois la voix de l’Apôtre rompt le silence.


Certains d'entre vous m'ont cru faible, d'autres, trop indulgent, mais sachez qu'au nom du Seigneur, la foi fera ma force et des saintes écritures dépendront les justes sentences que nous appliquerons aux pêcheurs.

Aussi, l'Inquisition Céleste ferra son office loin de ces anges que l'ambition ronge et qui déforment les dogmes à leurs convenances…
Loin de ces déchus que nous renions nous appliquerons une justice implaquable…

Il est temps pour l'homme perverti de craindre la colère du tout puissant.



L'Apotre s'approche de l'inquisitrice Kylin, sort de sa besace une bogue de feuilles médicinales et désigne l’Evêque du Saint Châtiment de la tête.
Fais bouillir de l'eau, trempes y ces plantes, puis appliques les sur ses plaies.


L'attention reporté sur l'ange blessé, Onyris s'isole.
Son aura se dissipe.
A l'abris des regards il pose un genou à terre, sa main crispée sur l'estomac, il grimace de douleur...


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MessageSujet: Re: Les grimoires d'Onyris...   Les grimoires d'Onyris... EmptyDim 22 Jan - 21:57

La Damnation de l'Apôtre...


Lorsque le Cardinal avait laissé derrière lui la Sainte Inquisition, Onyris s’était persuadé que sa déchéance n’était que traîtrise, guidée par son insatiable quête de pouvoir…

Et Onyris avait condamné son acte…

Puis il avait repris en main la Sainte Inquisition en tant qu’Apôtre, s’efforçant d’adoucir l’image néfaste que les anges avait de l’institution judiciaire.
Il avait apporté la transparence en énonçant des jugements, et il était sur le point de publier une liste répertoriant les hérétiques parmi les hommes…
De même il avait supporté, plus qu’il ne l’aurait du d’ailleurs, ces intolérables remarques désobligeantes de la part des samurai, à qui il avait proposé la paix…
Les bavures si fréquentes selon les détracteurs de l’ordre, avait été sévèrement punies, des inquisiteurs avait vu leurs blasons retirés pour avoir frappé des innocents…
Les paroles émanant des inquisiteurs avaient été modéré, et les Archanges ne souffraient plus d’aucune insubordination…
Les plaintes angéliques étaient écoutées, ainsi les inquisiteurs avaient occis les quelques Nihilim, envahisseurs de l’Eden, ces mêmes anges qui soutenu par d’autres, étaient en route pour défendre le Vatican…
Les rangs même de l’inquisition avaient muté…

L’Apôtre avait dut se battre pour endosser ce rôle, avait du lutter pour imposer l’image d’une Sainte Inquisition honorable…

Maintenant que dans les actes, l’inquisition s’efforçait de faire respecter la divine justice, voilà que les Archanges se dressaient contre eux…
Manipulés, ils étaient manipulés par les hommes, cette idée le frappa, déstabilisé il pris appuis sur la façade de Notre Dame…

L’Archange Judith lui ordonnait de ne pas s’en prendre aux gringos…
Un Archange protégeant des Gringos !
Quel paradoxe !

Se résignant à la triste vérité l’ange s’écarta de la cathédrale…

Les gringos, profondément anti-angémons, meurtriers notoires, assaillants de notre dame il y a peu, semant la mort à quelques pas de l’entrée du paradis… Ces hommes, ces hérétiques, étaient sous la protection d’un Archange ?
Sous prétexte qu’ils attaquent une porte démoniaque ?
Les anges sont ils aveugles ?
Ne voient ils donc pas que ce sont des opportunistes ?
Qu’ils se retourneront contre l’Eden une fois que leur soif de sang démoniaque aura été assouvie ?

Il serrait les poing tout en s’éloignant de la Cathédrale…

Ainsi l’Archange Judith le menaça personnellement, l’empêchant de mener à bien sa mission…
Ainsi Artémys avait raison, les Archanges n’étaient qu’un obstacle…
Il lui faut maintenant s’en affranchir…


La Cathédrale était maintenant loin derrière lui, déployant ses ailes teintées de gris, il s’envola…


Il atterrit non loin de l’église ou son humanité avait pris fin…
Il y pénétra, et se dirigea vers ce qui était jadis le confessionnal…
Il prit place sur une dalle, reployant ses ailes…
Plus jamais il n’aurait l’occasion de les ouvrir à nouveau…
Ses yeux se ferment…



Ses yeux s’ouvrent sur le grillage de bois qui le sépare de l’homme de l’autre coté du confessionnal.
Ce n’était pas la première fois qu’il se projetait dans le corps du curé de la chapelle de Rouen.
Il avait banni ce réflexe de porter ses mains obèses à son regard, la transition se faisait « naturellement ».
Les croyants n’étaient pas nombreux à venir se confesser et le Père Jacques souffraient de troubles de la mémoire lorsqu’il sortait du confessionnal…

Bref aujourd’hui c’était Antoine, le jardinier d’un grand couturier…
Il avait volé des bijoux chez son employeur et sa bonne conscience l’avait poussé à confesser son pécher…
Onyris se surpris à lui dire que ce n’était pas maintenant que sa bonne conscience aurait du agir plutôt, que son crime méritait le bûcher.
L’homme choqué, ne demanda pas son reste et sorti du confessionnal, d’un pas rapide il quitta la chapelle…

En tant normal, l’Apôtre n’aurait jamais parlé de bûcher.
Depuis son élévation au statu d’ange il confessait les hommes, repérant les âmes pures, réhabilitant les noircies…
Jamais il ne s’était aventuré or de l’église, ne s’y attardant que très peu de temps d’ailleurs…

Mais cette fois, il n’hésita pas et sorti de la même façon que le jardinier…
Pour la première fois il constatait l’étendue de la supercherie…
Le voile était une œuvre, oui une œuvre…
Les passant ne se doutaient de rien et tels des fourmis s’affairaient à faire vivre une cité chimérique…

Traversant la rue il s’approche d’une cabine téléphonique.
Lors d’une déclaration sur le Daily Planet, Elvira avait voulu tenu à lui remettre sa carte. L’ange avait refusé, mais avait prit soin de mémoriser le numéro… au cas ou…
Saisissant le combiné il compose le numéro en question…

Un curé dans une cabine téléphonique ce n’était pas commun, et il attirait l’attention…
Il faudrait penser à changer de vêtements…

Un enregistrement est diffusé, lui indiquant un local sur la prochaine avenue…
Avant de s’y rendre il matérialise de l’argent dans les poches de Jacques, puis va changer ses vêtement devant les yeux ébahit des vendeurs d’un grand couturier pour homme… Peut être est ce le même couturier qui a fait les frais de la cleptomanie d’Antoine le Jardinier…
Bref, il ressort, des vêtements XXL sur le dos, mais qu’importe le physique bedonnant de son hôte, Onyris serrait prêt à le « stimuler » le cas échéant…


Le local s’ouvrait sur un escalier abrupt. Un homme aux allures de bulldog gardait l’entrée, l’Apotre sentit comme une aura émanant de cet homme…
Un démon s’était incarné dans ce corps, mais il était jeune, et s’il aurait pu empêcher un homme d’entrer, Onyris n’eut aucun mal à le neutraliser.
Il descendit ainsi les escaliers, laissant derrière lui le démon inanimé…

Une dizaine de mètre plus bas il assista à ce qui semblait être une messe funèbre…
Son premier réflexe se révéla inutile, son corps n’était pas pourvu de son équipement inquisitorial, et sa main chassa le vide lorsqu’il voulu mettre la main à son épée…
Toujours invisible aux yeux des hommes qui faisaient office, il s’immobilisa, à l’affût…

Plus le temps passait, et plus cette cérémonie perdait son caractère démoniaque…
Quand soudain le rituel pris fin… Les humains s’immobilisèrent… Puis tout d’un même mouvement il se plièrent en deux, leurs essences vitales les quittaient.
Un porte s’ouvrit au centre du cercle, les corps des hommes tombèrent alors que leurs âmes s’élevaient, sans hésitation elles passèrent le portail…

Ce dernier resta ouvert, semblant attendre un autre individu…
Onyris s’approcha du portail, non loin de lui, un livre. L’Apôtre l’ouvrit et fut surpris d’y lire quelques passages de la bible entremêlés de paragraphes dans un sombre langage.
Il était question de régulation, de Dieu et de son…. Collègue ? !
Il dut relire ce mot plusieurs fois, sa traduction ne devait pas être fidèle, ce n’est pas possible…
Son collègue Satan…

La porte était toujours ouverte…

Se decorporant de son hôte, qui se réveillerait certainement en présence de policier qui l’assailliraient de question auxquelles il serait incapable de répondre ; l’Ame d’Onyris s’affranchit de l’emprise que le voile exerçait sur le curé…
Comme la majorité des bâtiments, la salle dans laquelle il se trouvait n’était plus qu’une cave closes par un quelconque bombardement, dans laquelle seuls les insectes semblaient vivre…

Il franchit le portail…

De l’autre coté… L’enfer… Aucune surprise, l’Inquisiteur le savait pertinemment…
La fenêtre se referme derrière lui, à quelques pas devant les quatre hommes qui l’ont précédé sont pris en charge par un démon bien plus imposant que le gardien du local d’ou il vient…
Il les moleste sans vergogne…
Normal, on est en enfer…

Malgré la scène qui a lieu non loin de lui, personne ne lui prête attention, il en profite et parcoure les landes arides qui s’étendent à perte de vue, guidé par une lueur vacillante à l’horizon…

La lueur se révèle être une croix de 5 mètres sur 3, cette vision l’aurait rassuré si elle n’avait été renversée et en feu…
Au pied de la croix un bourbier sans doute infesté des pires sangsues, les flammes se refletant à sa surface.


Ce reflet…

L’idée était née...

L’enfer ne serait il que le reflet du paradis, telle cette croix, reflet de celle du Christ ?

Cela paraissait maintenant une évidence…
Après tout les démons n’étaient pas si différents des anges, les notions de bien et de mal étaient si subjectives…
Dieu était à l’origine de tout… Même de l’enfer… Il l’avait crée… Et du haut de sa toute puissance… Il le tolérait…
Cela faisait maintenant des années qu’il luttait pour un des « camps », et aucun des deux n’avait vraiment pris l’avantage, chaque invasion d’un des deux plans s’était soldé par un échec, et aucune des deux armée n’était venu à bout de l’autre…
Comme si le Seigneur en avait voulu ainsi, créant l’équilibre par un combat incessant et vain…


C’est ainsi que Dieu le veut…
Et pour le servir je m’affranchirais de l’autorité des Archanges…

ELVIRA ! FAIS DE MOI CE QUE JE NE SUIS PAS !


Dans un murmure il ajoute :

Fais de moi un Démon…



Quelque part sur terre, dans une église en ruine, le corps d’un ange s’effondre…
Là, dans le confessionnal de la maison de Dieu, s’éteint l’essence angélique d’Onyris, à l’endroit même ou des siècles plutôt, le monument devint le tombeau de son humanité…


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MessageSujet: Re: Les grimoires d'Onyris...   Les grimoires d'Onyris... EmptyDim 22 Jan - 21:58

De Kassandre

Kassandre relut la missive d’Onyris pour la énième fois, ayant le vain espoir qu’elle l’avait mal comprise. Que derrière son intention de quitter la Sainte Inquisition, qui était déjà déprimante en soi, ne se cachait pas une autre décision, plus lourde en conséquences, plus irréversible.

Et non, même en plissant les yeux, les mots restaient tels qu’ils étaient, une sentence étalée en toute lettre, qui n’avait pourtant pas encore provoqué beaucoup de remous au sein de l’ordre. C’était grave pourtant, très grave.

Déjà, le départ d’Artémys lui avait causé un choc. Celui de Talion aussi, mais elle avait été plus proche d’Artémys que de lui. Et maintenant Onyris… Elle se souvenait du jour où, prenant son courage à deux mains, elle avait franchi le seuil de la Cathédrale de l’Inquisition. Il était un des premiers à l’avoir accueillie.

Avec un certain détachement, elle se demandait qui, désormais, allait oser endosser le rôle de leader. Si la succession de déchéances n’allait pas sonner le glas de l’Inquisition.
Cela réjouirait tellement de gens…

Et égoïstement, elle ne pensait qu’à ses proches qui s’éloignaient d’elle, suivant leur propre voie dans l’éternité.

Une douleur, sourde, lancinante, lui perça le cœur, ou plutôt ce qui lui tenait lieu de cœur.

Elle fit alors ce qu’elle faisait toujours, dans les moments de joie et les autres. Elle blottit son violon au creux de son cou et laissa sa voix accompagner les accords de l’instrument:

(bidouillage du début de « Run », Snow Patrol)

"I'll sing it one last time for you
Then you surely have to go
On this dark path you have chosen
As a new fallen"

L’angette ferma les yeux, il devait certainement pleuvoir parce qu’elle ne pleurait pas, non. Après tout, ils n’étaient pas morts, ni même disparus…

"And I can barely look at you
But every single time I’ll do
I’ll remember the one you was
Before your trek"

Même s’ils ne verraient plus jamais l’Eden, même si la majorité ne verrait plus en eux que ce qu’ils étaient devenus…

"Cheer up, cheer up
Now that you made this choice
Even if you cannot hear my voice
I never forget you friend"

La douleur se fit un peu plus vive. L’ironie de la situation lui apparaissait un peu plus à chaque seconde qui passait.

"Lighter lighter
If you think now you’re free
I can hardly speak I understand
But I hope you will never regret.."

Ses frères qui ont choisi la voie de la damnation…

Un faible sourire illumina son visage.

-Cher homologue… Faites leur comprendre qu’il y a toujours un violoniste…


De Cyin

Ciyn ajustait sa collerette face à un miroir en enfer. Le cadre de ce dernier était composé d'un amas étrange de membres et de visages. Ils semblaient vivre encore.

Ciyn était habitué à ce cercle, c'était le sien.

Dans le miroir, il contemplait Kassandre, la violoniste, effondrée, mais surtout esseulée.
Il secoua négativement la tête. Ne prenant aucun plaisir à voir le coeur de son violon noir aussi esseulée.

Il caressa du bout du doigt le verre froid sans considération pour son enveloppe et sur l'horreur qui l'entourait.

Etait-ce si triste de perdre un "ami" ? Il n'en était pas convaincu. L'amitié n'existait pas vraiment pour lui. Trop haché, ce sentiment manquait de profondeur.
Si il avait lu un chagrin d'amour sur le visage de kassandre, il aurait probablement été tranché la gorge de cet Onirys dans la nuit. Mais il ne voyait que de la déception sur la pêche de sa peau empourprée par des émotions si chagrines.

"I traded fame for love
Without a second thought
It all became a silly a game
Some things cannot be bought"

Le démon ferma un à un les boutons de sa nouvelle veste de velours. Sombre aux arabesques d'or.

"I got exactly what I asked for
Wanted it so badly
Running, rushing back for more
I suffered fools so gladly"

Il n'oublierait pas lui, qu'elle se trouvait si loin, de l'autre côté du miroir. Mais il n'y avait ni peine, ni regret. Pour le moment, il ne pouvait que lui faire du mal.

"And now I find
I've changed my mind..."

Que le monde s'effondre, que l'enfer ou le paradis s'abatte sur cette terre ou que le Seigneur l'anéantisse dans l'instant, cela n'avait aucune importance si la pureté de cette âme était préservée. Si elle gardait un maigre souvenir de lui, cela lui convenait.

"The face of you
My substitute for love
My substitute for love
Should I wait for you
My substitute for love
My substitute for love"

Il s'occuperait de ses compagnons maintenant devenus des monstres avides d'un Dieu qui n'existait que dans le cauchemar qu'ils nommaient Sombre inquisition, il vivrait dans cet cloaque en compagnie des monstres, et il allait leur sourire.

"Now I find I've changed my mind
This is my religion"

Il allait les surveiller, et ils allaient l'aimer, parce que tel était le voeu de son ange. Et parce qu'un jour les violonistes seraient libres de toutes contraintes. Un jour peut être les violonistes seraient deux.


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MessageSujet: Re: Les grimoires d'Onyris...   Les grimoires d'Onyris... EmptyDim 22 Jan - 22:00

La Damnation de l'Apôtre... (2eme Partie)



L’Apotre attendait…
Religieusement…

Et dans l’antichambre de la damnation, telles étaient ses pensées…


Le monde progresse à grands coups de violence, de morts, de haine.
Les progrès technologiques ne doivent leur existence qu’aux problèmes qu’ils ont du résoudre.
Un monde sans violence, sans mal, stagnerai certainement, et une terre sans évolution, est une Terre qui se meurt…
Même dans les lois élémentaires de la physique on reprenait cette idée : Un corps au repos tend à le rester…
Et l’homme ne dérogeait pas à cette regle…

Ainsi Dieu créa les démons…
Ainsi Dieu créa le châtiment…

L’armée de Satan, punition infligée à l’homme pour son oisiveté ainsi que pour ses multiples déboires.

Mais ces créatures n’en demeurent pas moins leur salut…
Les hordes salvatrices…
Répandant la mort afin que l’humanité survive…


Ainsi comme les humanistes, la logique voudrait que l’on pense l’homme au centre de la terre à la différence prêt que c’est le créateur qui l’y a placé, jalonnant ces pas d’anges et de démons, tels des épreuves, des adversaires, des stimulations, poussant l’homme à se surpasser…

Comme les héros qui s’affranchissent du voile que les angémons ont crée, Onyris s’affranchissait d’un second voile, inhérent à son être, qui l’empêchait d’y voir clair dans ce conflit…

La nature de l’ange le poussait à haïr le démon, et vice versa, comme si le seigneur nous insufflait le comportement à suivre les uns vis à vis des autres…

Sur le papier Onyris était devenu « l’ennemi », en réalité il avait beau chercher, il ne sentait pas une grande différence, si ce n’est le poids de l’autorité Archangélique qui s’en était allé non loin de ses ailes et de son auréole…

C’est juste une autre façon de servir le Très Haut, après tout, sans en avoir conscience, les démons servent les desseins du seigneur…

Après tout Satan n’était que le…

Une mélodie interrompit le cour de ses pensées, d’abord unique, elle se fit double, émanant de deux violons, l’un semblant être l’écho du second.
Les yeux fermés il reconnu les accords du premier instrument…

Kassandre…

Il avait quitté l’inquisition…
Elle était restée…
Lorsqu’il ne savait plus vers qui se tourner, elle avait toujours été là…
Et maintenant il tournait les talons, sans même un au revoir…
Sans même un merci…


Pardonne moi mon amie…
Pardonne moi…

La mélodie ne parvint plus à ses oreilles et un second violoniste prit le relais…
La transition se fit le plus naturellement du monde…
Sans accroc…

Lorsqu’il ouvrit les yeux, son âme s’était matérialisée…

Il était démon…


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MessageSujet: Re: Les grimoires d'Onyris...   Les grimoires d'Onyris... EmptyJeu 26 Jan - 0:58

De l'asile à la désolation...


Les scientifiques avaient toujours une explication « rationnelle » à tout les mystères disséminés le long de la route des hommes.
Mais dans leur hâte, leur soif de savoir, de connaissances, ils bannissaient peu à peu les croyances de leurs pairs…
L’imagination jadis louée, n’était plus que l’instrument du mensonge selon certains, tout au mieux une distraction. Les hypothèses, les théorèmes ; pendants scientifiques de l’imaginaire humain, étaient soumis à la rigueur des chiffres, des mathématiques et des lois fondamentales supposées régir cet univers…
L’empire du Seigneur cédait peu à peu du terrain au profit de la « Science »
Ainsi l’éclair de Zeus avait perdu tout son intérêt depuis que des hommes lui avaient collé l’étiquette « Décharge électrique entre deux nuages ou entre un nuage et le sol ».

Dieu n’a plus sa place dans une société comme celle là…

La plupart des hommes déclarent ne pas croire ce qu’ils sont incapables de voir.
S’ils savaient qu’ils ne peuvent pas voir la Terre telle qu’elle l’est vraiment…
Quelle ironie…
Et quel gâchis…

Loin d’abandonner la Terre à son triste sort , Onyris avait, lorsqu’il était ange, insinué le doute dans l’esprit d’éminents scientifiques.
Dans leurs songes la question du big bang revenait sans cesse, sans qu’aucune « explication rationnelle » ne leur parvienne…
Certains s’étaient résignés et acceptaient plus ou moins l’idée d’un Dieu à l’origine de cet événement cosmique; d’autres, plus têtus, persistaient à le dire fruit du hasard…

Inutiles et vaines, ses interventions n’avaient eu aucun effet notable…
Les hommes soumis au voile n’étaient pas intéressants, du moins pas sous cet angle, pas de cette façon…

Les faibles moyens dont disposait Onyris en tant que céleste s’était considérablement accrus…
Finit les rêves, les intuitions, les incarnations limitées aux seuls éclésiastes…
Place à la possession, à la corruption, au chantage, au meurtre…

Sa ligne de conduite était tracée, restait à réaliser le plan qui depuis longtemps se terrait derrière les préceptes erronés de la « Sainte » Bible…


L’Apôtre déchu atteint Florence.
La ville avait depuis longtemps sombré dans la ruine et la désolation la plus totale…
Avant d’entrer en possession d’un corps, il sonda les environs et débusqua plusieurs anges, et démons en méditation, leurs âmes avait sans doute rejoint les Florentins de l’autre coté du voile, abandonnant leur corps inertes dans les gravats de l’ancienne ville.
Il en profita pour les mettre à mort, déchirant leur enveloppe charnelle de son épée.

A présent la ville lui appartenait…

Il prit soin de camoufler son incarna démoniaque plus prudemment que ses prédécesseurs.
C’était toujours désagréable de devoir partir dans les landes infernales à la recherche d’un corps…

Son essence vitale prit enfin de la hauteur, et surplombant les ruines il se mit en quête d’un réceptacle convenable.
Plus question de se contenter d’un curé bedonnant, il avait besoin d’une enveloppe corporelle potable cette fois…

Autant il était facile, à travers les yeux d’un homme de faire abstraction du monde réel et de se contenter de ce que le voile nous offrait, autant en tant que démon, Onyris avait besoin de se concentrer pour se soumettre à ce décor imaginaire…

Balayant la ville du regard, le déchu mit la main sur un homme qui conviendrait certainement.
Si ce dernier avait pu voir arriver Onyris, ses yeux se serraient sûrement révulsés d’horreur, mais le voile avait quelques « avantages »…


Lorsque le démon pénétra dans le corps de l’homme celui ci se plia en deux, tant par douleur que par l’ardeur de son refus.
La tentative de rejet échoua néanmoins, Onyris prit possession du corps et le monde réel s’évanouit…

Les badauds attroupés autour de lui reculèrent d’un pas lorsque les convulsion cessèrent et qu’Onyris se releva le plus naturellement du monde...


- Vos… Vos yeux…

La vielle femme qui venait de prononcer ces paroles pensait voir le diable dans ces yeux rouges sang… Elle n’était pas si loin de la vérité…

Mais question discrétion, il fallait avouer que ce n’était pas l’idéal…
L’un des curieux autour de lui avait des lunettes de soleil noire, et le démon s’en saisit devant le regard interdit des autres Florentins…

La surprise passée, l’homme reteint Onyris par le bras.


- Ca va pas non ? Rendez moi mes lunettes !

Le déchu ne lui lança pas même un regard, l’homme retira sa main, gémissant de douleur.
Ses phalanges, brûlées, auraient porté longtemps encore la marque de sa rencontre avec un démon si le lendemain il n’avait été tué dans un regrettable accident de la route…

Le silence était d’or, et Onyris s’emploierait à ce qu’il le reste…




Pendant les mois qui suivirent, l’Apôtre déchu se fit passer pour un psychiatre, et de prisons en prisons, il fit transférer les humains les plus « intéressants » vers l’asile qu’il avait fait bâtir dans les plaines de la Toundra, là ou nul importun ne ferrait irruption…
En guise de matons, il s’alloua les services de mercenaires aussi belliqueux qu’illettrés et les paya au dépend de l’économie du pays, avec de l’argent qu’il créait lui même…

Les 367 cellules trouvèrent un pensionnaire…

Dans chaque cachot se terrait un voleur, un violeur, un meurtrier, un « déviant » dont plus personne ne se souciait et que la plupart aurait aimé oublier…
De nuit comme de jour des cris émanaient des geôles, angoissants, bestiaux, ils mirent les nerfs des matons à rude épreuve.
Ces derniers en avaient vu d’autres… Oui mais, précisément, d’autres cris, des cris de peur ou de douleur, or là, ces cris ignobles étaient uniquement liés à la démence qui régnait en ces lieux insalubres…

Onyris déplora le départ de certains des gardiens, sans hésitation il doubla la solde de ceux qui restaient, faisant regretter à certain leur fuite prématurée…

L’un d’entre eux eut la mauvaise idée de fracturer la porte du bureau d’Onyris pour lui dérober l’argent qui, selon lui, devait s’y trouver.
Il était armé, et prêt à tuer le directeur de l’asile s’il se dressait sur son chemin…
Ce qu’il vit lorsqu’il pénétra dans la pièce le pétrifia, et il n’eut malheureusement pas le loisir d’y réfléchir plus longtemps, Onyris le décapita.
Refermant la porte de son bureau il lança son funeste trophée dans le baraquement des geôliers…
Le message était passé, l’avarice serait sévèrement punie…


Onyris avait soigneusement sélectionné les déviants…
Chacun des détenus s’étaient affranchis du voile…
Ils avaient ensuite refoulé le monde réel, pas suffisamment pour se réintégrer à cette société chimérique et trop pour s’aventurer jusqu’aux portes des plans qui jonchent le sol de la « véritable » planète Terre…
L’esprit de ces hommes erraient entre deux monde…

Sur Terre, la vraie Terre, Onyris avaient entendu parlé d’une rumeur, elle concernait des « spectres » qui jadis étaient apparut sur terre sous le contrôle d’une « entité » supérieure et avaient tout dévasté sur leur passage.

Les « scientifiques » de l’époque sont resté impuissants…
Tout comme à l’heure actuelle personne ne se penchait sur le cas des Anciens…
La science n’était qu’une extension du voile, une façon comme une autre d’occuper l’esprit de l’homme…
Même ainsi, même en ces temps de progrès technologiques, la démence de ces hommes restaient inexpliquée, et pour cause…

L’Apôtre, fort d’éléments qui échappaient aux humains, en avait déduit non pas une solution, non pas un traitement, mais une utilité…

Lors de ses précédentes missions en temps qu’inquisiteur céleste, Onyris avait du occire les humains qui s’étaient dressés contre lui, rodé, il n’avait pas cilié lorsqu’il les avait mis à mort, mais l’une des exécution lui apprit quelque chose…

A l’époque il était adepte des bûchers, maintenant il tuait sans plus attendre, il n’avait cure de la souffrance, l’exécution de son divin châtiment ne souffrait plus d’aucun délais…
Bref, l’homme venait de se consumer, et alors que son corps revenait à la poussière, son âme s’éleva…
Ce phénomène n’apparaissait qu’à l’œil attentif, et l’Apôtre prenait plaisir à l’observer, bénissant le seigneur de la nouvelle chance qu’il accordait à son fils…
Mais cette fois il y eut comme une interférence, quelque chose, ou quelqu’un passa dans son champ de vision, la seule modification notable : un flou très localisé.
Il eut beau se concentrer, plisser les yeux, il ne la, ou le, revit pas.

Quelques jours plus tard on vint lui faire un rapport, il ne le lut que le lendemain, et un détail troublant attira son attention. Les Inquisiteurs avaient pour coutume, ou plutôt par habitude, de regrouper les cadavres en tas, auxquels ils mettaient le feu. Selon le rapport, dans ce tas de charogne un homme s’était levé.
Il fut rattrapé alors qu’il tentait de fuir et l’un des Frères Inquisiteurs le mena au bûcher.
Le rapport mentionnait des propos étranges de l’homme.
D’une part il n’avait apparemment jamais entendu parlé d’anges…
Et d’autre part il prétendait ne pas être la personne que son corps identifiait comme tel…

Il fut néanmoins brûlé mais ce qui dérangea plus fortement encore Onyris était que cet homme… Il l’avait tué lui même…
Il se souvenait avec précision des moindres détails du combat, l’Apôtre l’avait embroché de son épée…
Qu’il soit en vie était tout bonnement impossible, il l’avait vu rendre l’âme, avait recueilli son dernier souffle…
Cet homme était mort, bel et bien mort lorsqu’on l’avait mis avec les autres cadavres…

Sans plus attendre il mit le feu au rapport, et refoula son intention première de convoquer l’inquisiteur en charge du dossier, cela ne ferrait qu’attirer l’attention sur cet insolite événement…

Et pendant tout ce temps il se tut…
Elaborant dans l’ombre le plan qui l’en ferrait sortir…
Cet incident le plongea dans les archives de la Cathédrale, il y découvrit à la lueur d’un cierge la signification de cet événement, l’histoire de ces hommes entre deux mondes…
C’est ainsi que naquit son projet : il ferrait de ces âmes errantes, son armée, en leur offrant les corps dont ils avaient besoin pour agir.

L’entité qui menait autrefois les spectres avait la puissance nécessaire pour les matérialiser, Onyris quand à lui utiliserait une autre méthode…
Les cadavres qui jonchaient les champs de batailles serviraient de réceptacles aux âmes de l’asile…




Dans chaque cellule les prisonniers étaient soumis à un lavage de cerveau intensif, jour et nuit un écran diffusait un message qui leur ôterait tout détermination, toute initiative personnelle, qui briserait leur volonté et qui les soumettrait aux commandements de celui qui en aurait le pouvoir…
Et le déchu comptait bien être ce dernier…

Ces hommes emprisonnés depuis bientôt 6 mois étaient méconnaissables.
Les matons furent soulagé de ne plus entendre de cris glauques, certains pensèrent que le directeur, dont ils ignoraient jusqu’au nom, venait de développer un traitement miracle pour soigner les déments…
La vérité, c’était que les pensionnaires de l’asile étaient comme hypnotisés.

La première partie du plan se déroulait sans accroc….

Restait maintenant à trouver le moyen de guider ces âmes à travers le monde réel.
Leur dispersion dans ce vaste champ de bataille terrestre serait un échec, Onyris avait besoin d’un régiment, non de cadavres ambulant terrorisant les quelques villages humains qui subsistaient tant bien que mal dans le monde réel…

Il donna ses instructions au capitaine des mercenaires, et le mit en garde, les écrans devaient diffuser leurs images sans interruption, dans le cas contraire il s’occuperait personnellement de son cas.
Comme pour donner plus de poids à ses paroles il retira ses lunettes dévoilant son regard sanglant.

Le capitaine lui serait loyal, mais dès que l’Apôtre se serait décorporé, son hôte, libre de ses mouvements s’en irait à coup sur, aussi avant de revenir dans le monde réel, Onyris s’enferma dans une cage, que sans les pouvoirs que lui conférait le démon, l’hôte n’aurait pu ouvrir.
Il prit soin de lui laisser suffisamment de vivres, et l’isola à l’abri d’oreilles indiscrètes.
Il attendrait « sagement » son retour…

Son âme réintégra l’enveloppe qu’il avait camouflé à Florence, son point d’entrée dans le monde voilé.
Il avait volontairement choisit de laisser son corps loin de l’emplacement de l’asile, la prudence était de mise à l’aube du jour des morts vivants…



La Sombre Inquisition était en marche, abattant les hommes qui ne respectaient pas les commandements du Seigneur, et dans son fort intérieur, Onyris se réjouissait de l’efficacité de ses « collègues », non pas qu’il prenait plaisir à tuer, ou en tant qu’observateur, mais tout les morts que laissaient les Sombres Inquisiteurs derrière eux seraient autant de réceptacles pour les déments de son asile…

Il ne mit personne au courant de son plan, et un matin, on ne le retrouva pas…

Pour guider les âmes il avait besoin d’une relique détenant suffisamment du pouvoir qui avait mené les spectres au combat.
Ainsi il se rendit près de l’Obélisque, là ou reposait le corps de Nefertiti, la Créature qui avait libéré les spectres autrefois…
Il extirpa le corps de sa sépulture et dégaina son épée…
Fermant les yeux il hésita…

De longues minutes s’écoulèrent, les bras au dessus de la tête, Onyris semblait plongé dans une profonde léthargie…
Puis, sans qu’aucun signe ne trahisse son intention il abatis son épée sur la colonne vertébrale de la créature…
La tête s’en détacha dans un craquement sinistre…

Il remit le reste du corps dans le tombeau au pied de l’obélisque et s’éloigna, le crâne enfouit dans sa sacoche.
Alors qu’il partait il ressenti les premiers effets néfastes du squelette…
Il s’en doutait, comme une malédiction, le porteur de la relique subirait les foudre de Nefertiti, la puissance n’irait pas sans effet secondaires et déjà Onyris avait du mal à retrouver son souffle…


L’Apôtre déchu n’en revint pas moins à Florence.
Là bas il dut errer longuement avant de retrouver son hôte, dans l’asile…

Tout était en ordre, les prisonniers étaient toujours là, et les écrans n’avaient cessé d’émettre leurs images subliminales…

Juché sur un tuteur d’onyx, le crâne semblait luire en présence des prisonniers.
Onyris pénétra donc dans une des cellules, sceptre à la main, et le présenta au détenu.
Aucun effet notable…

Ordonnant aux matons de maintenir son propre corps, il se décorpora, le sceptre, tout comme il avait suivit dans son entrée dans le monde voilé, le suivit dans sa sortie…

L’âme du prisonnier suivait le crâne des yeux, ou tout du moins c’est comme ça qu’on aurait pu l’interpréter.
Onyris déplaça le sceptre de droite à gauche, et le spectre suivit…

Il ordonna ensuite à l’âme du prisonnier de prendre possession d’un corps, et sous ses yeux ébahis, le phénomène qu’il observa autrefois en tant que céleste, se reproduisit devant lui…
A la différence que cette fois, le zombie qui se leva lui obéissait aveuglément…

Le premier soldat de ce qu’il pensait être <b>son</b> armée avait posé le pied sur une Terre sans voile…


Il n'y eut pas de second...
Onyris ouvrit les yeux, il était dans son lit...
Le fruit de son imagination s'évapora...
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MessageSujet: Re: Les grimoires d'Onyris...   Les grimoires d'Onyris... EmptyJeu 7 Sep - 19:24

Les cendres de la résurection...

- Les nouvelles ?

Bientôt neuf mois qu’Onyris n’avait pas quitté la Cathédrale. Neuf mois mis à profit par l’Apôtre déchu, neuf mois à la fin desquels le démon s’était accepté comme tel.

- Les gringos ont tenté une attaque contre la cathédrale, mais elle a échoué.

On pouvait déceler une grande fierté dans la voix du jeune inquisiteur, sans nul doute avait il participer à la défense de la cathédrale, peut être même en avait il amasser quelque prestige.

- Ces mexicains… Quand donc apprendront ils ?

Dans sa retraite, Onyris lui, avait apprit.
Il s’était rendu compte que sa nature démoniaque lui permettait d’aller au fond des choses, bien plus loin que lorsqu’il n’était qu’un ange.
La Sainte Inquisition telle qu’il la voyait, telle qu’il l’avait vécu, n’était rien d’autre qu’un simulacre de l’ordre inquisitorial de jadis.
Actuellement, le rempart d’antan n’est plus, et l’hérésie frappe le monde entier et alors que du haut de l’Eden il la combattait par le feu, par les bûchers et la mort ; du fond de l’enfer il irait plus loin…


L’inquisiteur poursuivit,


- Tenez, en voici deux d’ailleurs, on les a capturé ce matin, sans doute des éclaireurs, enfin qu’importe me direz vous, ils brûlent tous de la même façon…

Tout en parlant, l’inquisiteur paraissait guilleret, joyeux même.
L’Apôtre jugea ce comportement déplacé et ne se priva pas de le lui faire comprendre.

Inspirer l’horreur aux condamnés était une chose, mais s’en réjouir en était une autre…

Les deux captifs qu’on menait à lui n’avait pas même la force de trembler tant ils avaient été amochés.


- Voilà les cordes monseigneur.

Le ton de l’inquisiteur simulait la neutralité, le message était passé.
Il n’y a nulle fierté à exécuter ce pourquoi le tout puissant nous a crée, seulement un sentiment d’accomplissement.


Alors qu’on lui tendait les cordes, Onyris les ignora et saisi les prisonniers par le cou.


- Au diable les cordes !

Les deux mexicains n’étaient plus assez valides pour qu’Onyris puisse accomplir sa sombre besogne, ces deux là n’était plus bon que pour l’incinération.
Sans les ménager il les traîna au milieu du bûcher, puis il les souleva de terre.

Réalisant ou ils étaient les hommes commencèrent à se débattre, mais la poigne de l’Apôtre ne faiblissait pas.
Sous leurs pieds gisaient les restes de leurs prédécesseurs, achevant de terroriser les deux humains.

Un regard du déchu et s’embrasa un fétu de paille, puis ce fut tout le bûcher, et bientôt les humains devinrent hystériques. Ils avaient beau marteler les bras d’Onyris, rien y faisait.

Les pans de la cape du démon commencèrent à s’enflammer devant les regards abasourdis des autres inquisiteurs.
En quelques instants les mexicains purent voir le feu se propager le long du tronc du démon, puis ce furent les bras, et les hommes qui eux même surpris par l’action du démon s’était tus, se remirent à implorer à l’aide.

Les flammes léchèrent alors leurs visages…
Et ce fut la fin…

« Leur » fin, car Onyris descendit alors du bûcher, il n’était plus qu’un corps difforme, noirci par le feu.


- Mais… Seigneur Onyris… souffrez vous ?

Un ange était passé avant que l’un des inquisiteurs présent ne prenne la parole.

- Cela me gène, tout au plus. Mais lui, Il désigna son visageil souffre…

Sans donner plus d’explication le déchu s’éloigna et pénétra dans les catacombes de la cathédrale.
Un homme l’y attendait, gardant l’entrée de ce qui paraissait être une antichambre.
L’humain ne put empêcher un mouvement de recul à la vu du démon carbonisé, puis se ressaisissant il alla au devant de l’Apôtre.


- Monseigneur Il salua le déchu respectueusement.

- Menez moi aux geôles.

L’homme s’exécuta.
Tout en le guidant il s’adressait à son maître.


- Personne n’est entré ici, conformément à vos ordres monseigneur et votre… « invité » est prêt…

Il s’arrêta devant une lourde porte d’acier et fit tourner l’une des clés de son trousseau dans la serrure.

- Voici vos hôtes seigneurs….

Il avait dit ça tout en ouvrant la portière, et onyris ne put s’empêcher de sourire. Les trois hommes enchaînés dans la salle n’avaient évidemment pas compris que leur geôlier avait joué sur les mots.

Les trois humains dans la cellules n’osèrent parler, ils savaient pertinemment ce qu’il leur en coûterait, mais aucun ne se retenait de trembler, appréhendant quelque mauvaise tournure de la situation…

Onyris les scruta un à un, lentement comme s’il cherchait à en saisir les défauts.
Enfin son regard s’arrêta sur l’un d’eux, les deux autres semblèrent pousser un soupir de soulagement.

Le corps carbonisé de l’Apôtre sembla soudain en pleine extension, comme si chacun de ses muscles travaillait au maximum de son potentiel, il leva les yeux au ciel comme s’il cherchait vainement à s’envoler, puis son corps tomba au sol.
Un imperceptible dernier souffle en émana.

Les prisonniers se regardèrent sans comprendre, le géolier quand à lui souriait…

L’homme qu’avait choisit Onyris se mit alors à avoir des spasmes, seul son visage semblait serein et, au grand étonnement des deux autres hommes, une voix rauque en émanait, elle comptait, ou plutôt décomptait.


- 5… 4… 3… 2… 1…

Les spasmes cessèrent, et les yeux de l’homme rougeoyèrent.
Arrachant les chaînes qui le retenait au mur, Onyris étudia son nouvel incarna.
Comme pour vérifier qu’il contrôlait bien le corps de l’ancien prisonnier, l’apôtre fit craquer ses articulations une à une.
Satisfait, il se tourna vers le geôlier.



- Je veux que les deux restants ne manquent de rien, j’en aurais sûrement besoin d’ici peu.

- Bien seigneur.

Onyris enjamba son ancien incarna.

- Il est passé par le feu purificateur, vous pouvez l’enterrer comme il se doit.
Quand à moi je vais m’occuper de notre invité…


Le serviteur acquiesça une nouvelle fois et Onyris s’en alla.

L’invité dont il parlait était en réalité un autre prisonnier. Cela faisait six mois que le bourreau exerçait ses talents sur lui, car là était la clé.

En effet, les hommes de ce monde ne craignent plus la mort, car pour eux elle devient synonyme de retard et non pas de fin.
La réincarnation de son âme devient une échappatoire, et l’hérésie, malgré le feu, parvient parfois à rester.
Ancrée dans l’individu elle ne permet aucune Rédemption, aucun salut…

C’est pour cette raison qu’en tant que démon Onyris détient les armes adéquates pour combattre l’hérésie : la souffrance, la terreur et le temps…



-Cela fait six mois que tu es là, humain, et jamais je ne t’ai demandé quoique ce soit, jamais je ne t’ai interrogé. Pourtant tu as souffert entre mes mains, plus encore que les damnés lorsqu’ils atteignent l’enfer, alors imagine ce que j’aurais été capable de faire si tu avais eu quelque information valable, imagine quel degrés de souffrance tu aurais atteint si je t’avais trouvé face à moi sur un champ de bataille, imagine seulement…

L’humain, ou plutôt, l’amas de plaies, frissonna de tout son être. Il pleurait, et ce n’était pas la première fois…

-Je vais te détacher maintenant, et tu vas pouvoir rentrer chez toi.
Désormais, tu vivras selon les préceptes divins, selon les commandements de notre seigneur, et jamais tu ne les enfreindra à nouveau car dans le cas contraire… je te retrouverais…


L’homme n’hésita pas, après six mois de captivité dans les catacombes peu lui importait les représailles s’il devait y en avoir, il se leva et s’en alla en titubant sous le regard d’Onyris et du bourreau.

Lorsqu’il quitta les catacombes le bourreau se tourna vers Onyris.


- Croyez vous qu’il va faire ce que vous lui avez conseillez monseigneur ?

- Rien est moins sur à vrai dire. Mais ce n’était pas mon but.

L’homme le regarda sans comprendre.

- Maintenant que l’homme est dehors, il va retourner dans son village, là bas, la rumeur de mon retour va se propager, et les hommes craindront à nouveau mon jugement, mais par dessus tout, ils craindront la Sombre Inquisition…


Dernière édition par le Ven 20 Oct - 14:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les grimoires d'Onyris...   Les grimoires d'Onyris... EmptyVen 15 Sep - 23:55

L'homme qui murmurait à l'oreille des bourreaux...

Onyris ouvrit la porte d’acier et dévoila à son hôte sa nouvelle résidence, une grande pièce circulaire qui s’élevait sur une dizaine de mètres…
Les murs de pierres sombres étaient ornés d’outils aux formes effrayantes…
A un mètre du sol pendaient une douzaine de cage d’acier dans lesquelles pourrissaient les ossements des pauvres hommes qui y avait été enfermés...
Face à l’entrée se tenait un trône de bronze assombri par les années.


- Attachez le.

Le bourreau et son assistant traînèrent le prisonnier jusqu’au centre de la salle.
Ils tentèrent en vain de le suspendre aux deux chaînes qui pendaient du plafond, la terreur inspirée par la vue de ce « musée des horreurs » avait décuplé les forces de l’hérétiques.
Mais même ainsi, il ne demeurait rien de moins qu’un cafard pour Onyris et l’Apôtre l’assomma d’un revers de la main.

On le réveilla sans ménagement quelques instants plus tard.
Suspendu par les poignets, ses pieds ne touchaient plus le sol.
L’humain senti la poigne de fer du déchu sur sa mâchoire, Onyris le força à regarder dans sa direction.


Tu sais qui je suis, n’est ce pas ?

Le fouet du bourreau claqua avant même que l’homme ait pu formuler sa réponse.
Le détenu poussa un cri de douleur.


- Réponds au Maître !

Le serviteur d’Onyris n’attendit pas et l’instrument fouetta le dos de l’humain.
Cette fois il serra les dents et s’empêcha de crier.

L’Apôtre resserra sa prise sur la mâchoire de l’hérétique.


- Ne me force pas à te faire crier…

L’homme frissonna.
Il connaissait le déchu, il avait rencontré l’homme mutilé qui était revenu dans son village et de fait, il savait de quoi ce démon était capable…
Il réprima un second tressaillement.


- Oui… Je sais qui vous êtes…

Onyris parut satisfait, le bourreau quand à lui… déçu…

- Je préfère ça, maintenant dites moi ou se trouvent Bran et ses hommes…

L’humain baissa les yeux, s’il parlait, une dizaine de soldats expérimentés pourraient bien mourir…

Onyris lâcha le visage du condamné et s’en écarta d’un pas.


- C’est ce que je craignais, vous ne coopérerez pas de votre grès, le contraire aurait été étonnant d’ailleurs…

Il attrapa une pince à moitié rouillée.

- Peu m’importe le temps que cela prendra, je suis patient, et mes bourreaux, infatigables…

Il fit signe à l’un d’eux et celui ci se rapprocha du prisonnier afin de lui immobiliser les mains.
Le serviteur qui tenait le fouet passa face au prisonnier et l’Apôtre lui confia la pince…


- Mon bourreau va t’arracher cinq de tes dix ongles, à toi de choisir lesquels. Si tu parle, il épargnera les cinq autres.

Le prisonnier écarquilla les yeux, la peur l’envahit, mais il tenta de n’en rien laisser paraître.

- La main gauche.

Il avait prononcé ces mots un air de défi dans la voix, mais Onyris n’était pas dupe, sous ces airs de héros insensible, la peur s’était faite un nid…

Il se tourna vers le bourreau.


- La main droite.

Sous le coup de la surprise l’homme abandonna son masque de courage, son visage devint soudain plus expressif.
Ses ongles tombèrent un à un dans les flaques de son propre sang, échos de ses cris de souffrance.


- Maintenant qu’il a commencé, il ne s’arrête plus !

L’apprenti du bourreau avait la fâcheuse tendance à faire de l’humour aux moments inopportuns.
Le maître bourreau s’empressa de réprimander son élève, il avait perdu des disciples pour moins que ça.
L’Apôtre ne tolérait aucune déviance.
Autant dire que le jeune devait son salut à l’intérêt que le déchu portait à l’interrogatoire…

Onyris reporta son attention sur le prisonnier qui avait cessé de crier.


- Parle…

L’humain reprenait son souffle.

- Je… Je ne sais rien…

- Je vois, tu ne veux pas parler… Dans ce cas je vais te donner l’occasion de te taire…

Loin d’être soulage, l’hérétique appréhendait la suite de l’interrogatoire…

- Amenez moi le casque.

Le bourreau alla chercher un casque dont le métal ne couvrait pas le dessus du crâne.

- Regarde ça, je vais t’expliquer comment cela fonctionne Il prit le casque des mains du serviteur et désigna une lame de la longueur d’une phalange suspendue au dessus de la cavité destinée à l’œil gauche. Cette lame est reliée à un petit tendeur à l’intérieur du casque, si je tire dessus… Il s’effectua. … la lame transperce l’œil du porteur de ce casque. Je ne te cache pas que tu sera le porteur de ce casque…

L’homme frémit

- Evidement ce serait trop facile si mon bourreau ou moi même tirions sur la cordelette nous même… C’est pour ça que c’est toi qui le ferra et ce sera à toi de faire en sorte de ne pas la relâcher ou bien… Le déchu tira une nouvelle fois sur le tendeur puis le relâcha. L’homme dégluti bruyamment… Evidement tu te doute bien que je ne vais pas te détacher les mains pour que tu tire la corde, mon bourreau va te la mettre dans la bouche, et tu mordra. Pendant ce temps, son apprenti t’enduira le crâne d’huile.
A mon signal, il y mettra le feu ; si tu crie, et donc que tu lâche la corde, tu te transpercera l’œil gauche ; dans le cas contraire, nous attendrons que ton crâne ressemble à du charbon avant de te retirer le casque.
Toi qui voulais te taire, nous allons voir jusqu’où ta volonté te mènera…


L’homme était terrorisé à présent, et lorsque le bourreau s’approcha c’en fut trop pour lui.

- Arrêtez ! Par pitié ne faites pas ça ! Je vous dirais tout… Je vous dirais tout…

L’humain pleura sans retenue, il n’y avait plus une once de fierté en lui…



Quelques étages plus haut, un des serviteurs du Déchu avait rejoint le Cardinal…

- Seigneur, l’Apôtre Onyris m’envois vous dire que l’humain a parlé… Bran est à portée de nos troupes…
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